Rock en Seine est né d'une ambition légitime : créer et installer un grand festival rock dans la capitale. Digne successeur de Rock à Paris qui tenta sa chance au Parc des Princes en 1997, Rock en Seine se pose aujourd'hui dans un cadre nettement moins anxiogène, la bucolique pelouse du domaine national de Saint-Cloud, aux portes de Paris. La formule (une journée, deux scènes, onze concerts) annonce un beau plateau à double détente. La partie rock, soit P.J. Harvey, Beck ou Electric 6, alternera avec quelques valeurs sûres du groove, tels Keziah Jones, Eagle Eye Cherry ou Morcheeba.
C'est donc une programmation alliant décontraction et remise à niveau que découvriront les quelque 20 000 visiteurs attendus par les organisateurs. Certains artistes viendront clore ici un été studieux qui les aura vus arpenter les principaux festivals des mois de juillet et d'août. Parmi les cumulards, Tom McRae sera immanquablement de la partie. Après un passage remarqué aux Eurockéennes de Belfort, l'Anglais revient, son deuxième album en main. On suivra d'une oreille particulièrement attentive deux prestations : celle de Beck (un nouvel album est en préparation) et de P.J. Harvey. Epaulée pour l'occasion par la basse de Mick Harvey (des Bad Seeds), la brune du Dorset devrait dérouler des extraits de ses albums, depuis Dry (1992) jusqu'à Story from the Cities, Story from the Sea (Libération du 18/08). Moins habitué de la rubrique «les pros du tour», Massive Attack gravira en fin de partie les m