Rendez-vous attendu par les amateurs d'explorations théâtrales, les Informelles, orchestrées par l'équipe des Bernardines, essaiment pour trois semaines dans toute la ville de Marseille. On pourra prendre le temps de vivre le festival comme une balade entre le théâtre du Merlan, la Minoterie, Montevideo et d'autres lieux aux noms pleins de soleil, à la découverte d'essais, solos ou spectacles aboutis. Difficile d'opérer un choix dans un programme particulièrement dense, auquel s'associe, cette année, le festival Dansem. Ce soir, au hasard, on se laissera tenter par La géopolitique ça tient pas sur une carte, de Stéfanie Seguin, qui pose une question bien de saison : «Comment légitimer l'acte artistique au sein d'une société où seule prévaut la valeur marchande ?» Pourquoi pas suivre aussi l'Esquisse II, de Barbara Sarreau, et revoir le Tas poétique de Pierre Meunier. Son impressionnant interprète, Jean-Louis Coulloc'h, est également partie prenante dans Dagger of the Mind, laboratoire plastico-théâtral d'après Macbeth mené par l'irrésistible Juliette Bineau avec l'auteur Jean-Paul Quéinnec et une belle bande d'acteurs. La chorégraphe Olivia Grandville est aussi à l'affiche avec un titre qui lui va à ravir, Gracieuse-croquis d'octobre. Cerise sur le gâteau de dernière minute, Gibiers du temps, sombre et magnifique poème dramatique de Didier-Georges Gabily, mis en scène par Nadia Vonderheyden pour les élèves acteurs de l'école de Cannes, sera donné à la Chartreuse de Villenneu
Critique
Exploration théâtrale
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par Maïa BOUTEILLET
publié le 18 septembre 2003 à 1h02
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