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Critique

Frisson du moment

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publié le 25 septembre 2003 à 1h07

Sans aller jusqu'à parler d'un nouveau printemps pop, force est de reconnaître que le premier semestre 2003 a été riche en émotions mélodiques et ce grâce aux livraisons de Josh Rouse, The Coral ou encore des Australiens The Sleepy Jackson. The Thrills, l'un des groupes les plus enthousiasmants de ce qu'on n'ose pas appeler une nouvelle vague, est de passage ce soir pour donner leur tout premier concert à Paris.

Emmené par le chanteur Conor Deasy au timbre remarquablement cristallin, ce jeune quintet irlandais, basé à Dublin, développe une fascination pour la musique californienne des années 60. L'âme des Beach Boys, des Byrds et même du jeune Neil Young de Buffalo Springfield est convoquée sur un premier album, So Much For The City, aux mélodies ensoleillées et aux arrangements luxuriants incluant banjos et harmonicas. Your Love is Like Las Vegas, Santa Cruz, Big Sur, Hollywood Kids... quasiment tous les titres traduisent cette étonnante fixette américaine qui a déjà touché par le passé des groupes européens comme les High Llamas, Phoenix ou encore le regretté Teenage Fanclub. Soi-disant composé lors de longues vacances sur la plage de San Diego, puis enregistré à Los Angeles sous la houlette du producteur de Beck et Air, Tony Hoffer, So Much For The City est sans doute le meilleur ersatz West Coast entendu de récente mémoire.

Mais il semble que sur scène, The Thrills dévoile un éventail d'influences plus large. Reprenant, à l'occasion, l'un des classiques de la brit-pop chag