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Libération
Reportage

Les italiennes roulent des mécaniques

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On les disait moribondes, on les redécouvre conquérantes, animales. Courbes allongées, lignes accrocheuses, les motos transalpines cultivent leurs différences avec les solides japonaises.
publié le 3 octobre 2003 à 1h14

Jamais on aura vu autant de tatouages et de fauteuils roulants. Dès l'ouverture du salon (1), motards et accidentés arpentent les stands, en arrêt devant les dernières nées Suzuki ou Yamaha. Il existe deux façons d'appréhender ce Mondial du deux-roues. Soit s'esbaudir comme à chaque fois devant les énormes japonaises. Soit reluquer Ludmila et Michaëla, Piémontaises en décolleté très RAI Uno et mini-short cuir, qui, pour une saynète télévisuelle, fixent d'une moue entrouverte la caméra, quand le cadreur vient à elles glissant sur un skate-board.

Roadster sauvage. L'événement est dans ce coin-là, entre les posters de filles en lingerie Chipolata, les side-cars avec sèche-linge et cuisine intégrés, et le mini-van capable d'accueillir l'écurie entière. Soudain, les formes languissantes de Ludmila attisent le regard. La voilà qui se dresse de bon matin sur les cale-pieds de l'avion cosy du salon : la Griso, petite fille Moto Guzzi, prompte à ravir le plus extrémiste des cyclistes. La machine n'est encore qu'à l'état de concept. La version usine, disponible l'an prochain, ne devrait pas trop s'en éloigner. Imaginer un roadster (ces motos entre course et trails avec gros réservoir) tout droit sorti de Madmaxville, d'énormes tubes sur les côtés, les courbes allongées et le guidon martial. La Griso est la preuve irréfutable que les machines venues de l'espace transalpin sont en très grande forme. En un coup de kick, elles enfument les nippones.

On les donnait pour mortes, achevées, rin