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Critique

Soviets suprêmes

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publié le 3 octobre 2003 à 1h14

Décidément, personne n'a jamais mieux fait, dans la catégorie «ennemi parfait», que cette bonne vieille Union soviétique. C'est à partir de cette évidence que le studio Io Interactive a bâti Freedom Fighters, dont l'action repose sur un postulat historique très particulier. En 1945, au lieu d'aller casser du Boche au corps à corps dans les rues de Berlin, l'espiègle Staline aurait préféré balancer une bombe nucléaire sur la capitale du Reich. Bilan, quelques millions de morts et une avance substantielle pour l'armée Rouge qui s'empare de toute l'Europe. Quelques années plus tard, la Grande-Bretagne rejoint le Pacte de Varsovie et les héritiers du petit père des peuples font si bien fait leur job que les Etats-Unis se retrouvent aujourd'hui dans la posture de dernier défenseur du monde libre. Et nous voilà au début du jeu, au moment précis où la vermine rouge attaque New York !

Héros romantique. Le plus drôle, c'est qu'on ne se fait pas prier pour plonger dans ce vieux fantasme américain, revisité post-11 septembre, où l'homme de la rue (ici un brave artisan de Brooklyn) se rêve en romantique combattant de la liberté, armé de sa seule clé à molette (ça ne durera pas, flingues et explosifs suivent très vite) face à l'impérialisme coco. Situation d'autant plus croustillante au moment où les boys pataugent allégrement en Irak.

Rencontre épicée. Toujours est-il que c'est avec plaisir que l'on se glisse dans la salopette bleue de Christopher Stone, plombier de son état, qui prend la