On imaginait Gilles Bindi et Nicolas nageant la nuit sur des pincements de koto et des choeurs séraphiques, comme en ce matin où Saint-Pétersbourg n'était pas encore sous la neige et Brian Eno faisait des longueurs, se croyant seul au monde. Gilles et Nicolas écoutaient la description des putes traînant alors au bar de l'hôtel, ce qui tombait à pic durant les longues nuits hostiles, car qui en a à foutre des soi-disant clubs underground d'aujourd'hui ? Puis Marc Lamour appelait, et on tombait sur Dani fendant la foule de Castel où on donnait un dîner en l'honneur de son nouvel album acclamé par la critique, en l'absence du Serpent qui, comme prédit, avait perdu son identité au cours d'un jeu de rôles. Madame Wassana était à Berlin, contraignant à faire son deuil provisoire des tissus aux couleurs chaudes et des statues de bronze éclairées par des bougies odorantes, pour écouter Human Shape, et c'était comme si Brian Eno donnait une conférence sur le temps heurté et le temps suspendu, avant d'être interrompu par le bruit d'un train venant du lointain. Au show d'Olivier Theyskens pour Rochas, le lendemain soir, Jacky Rzenno était de son propre aveu «très calme». Les collections provoquaient pourtant un effet de dispersion, et on tombait sur Dani fendant la foule du Bal Jaune à l'Hôtel d'Evreux, où Flavio la félicitait de son nouvel album acclamé par la critique, passant du blanc éclatant de la galerie de Kamel Mennour où Nobuyoshi Araki expose son Journal d'été au jaune d'une
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