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Libération
Critique

Défilés de jazz haute couture

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publié le 13 octobre 2003 à 1h20

Le festival JVC, septième du nom, frappe comme à l'accoutumée à toutes les portes parisiennes (Grand Rex, Théâtre des Champs-Elysées, Bataclan, La Cigale, Trianon, New Morning, Sunside et Sunset, Méridien) avec son cortège de beau linge en représentations de prestige. Donc de l'excellent beau monde, comme Joachim Kühn, Richard Galliano, Buddy Guy, David Murray ou Anouar Brahem, dans ce pilonnage haut de gamme.

Derrière une ligne de conduite affichée en faveur de l'esprit swing manouche du maître Django (Christian Escoudé et sa relecture en big band des oeuvres du guitariste défunt, le trio de cordes avec Thomas Dutronc ou encore le folklore doux-amer du nomade Thierry «Titi» Robin), le jazz haute couture façon jeune loup tient aussi du défilé.

Déjà grand et adulé, le saxophoniste Chris Potter ouvre la marche (au New Morning, ce soir) avec son trio de prédilection (Scott Colley à la contrebasse et Bill Stewart à la batterie) laissant la place (mercredi, au même endroit) à la dyarchie rythmique des jumeaux Moutin (Louis à la batterie, François à la contrebasse) à la tête de leur Moutin Réunion rondement épaulé par le pianiste multiprimé Baptiste Trotignon et le saxophoniste du Miles Davis Group, Rick Margitza.

Poussées libertaires et hybrides (toujours au New, jeudi), Happy Happle, trio postrock de Minneapolis, rapplique avec sa recette hypnotisante au concentré d'énergie et d'impro juste avant les univers métissés (de Coltrane à Hendrix) du clarinettiste Denis Colin. A noter, la