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Libération
Critique

Sheffield s'affiche

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publié le 15 octobre 2003 à 1h23

A en croire la compilation Northern Electronic, la scène de Sheffield est en plein renouveau. Cette ville qui a déjà provoqué l'éruption «dance» de la northern soul à la fin des années 60, ou donné naissance à des groupes comme Cabaret Voltaire ou Human League, puis, plus récemment, au label Warp, fourmille de groupes iconoclastes qui s'amusent à revisiter l'histoire du rock et des avant-gardes. Alternant groupes et DJ, le minifestival Sheffield Calling propose, en deux nuits, une plongée panoramique dans le nord de l'Angleterre.

Dès ce soir, on retrouvera les Fat Truckers après leur passage aux Transmusicales et surtout la sortie de leur premier album. Plutôt à l'aise sur scène, ce trio propose une sorte de rockabilly électronique où les guitares sont remplacées par des vieux synthés et de la bière coulant à flots. A découvrir également ce soir, White Trash, un groupe lancé par DJ Parrot, remarqué au sein des éphémères The All Seeing I et aujourd'hui accompagné par un ex-mannequin et présentatrice de télé. Demain, c'est avec curiosité qu'on suivra sur scène I Monster, groupe emmené par Dean Honer, le producteur d'Add N To X, à la veille de la sortie d'un premier album, Neveroddorever, qui devrait faire son petit effet. Un disque de pop rétro-futuriste plein de tubes potentiels aussi séduisants que roublards à la manière d'Air ou Röyksopp. A la même affiche, Kings Have Long Arms, fondé par un ex-bassiste de The Falls pour mélanger rock'n'roll, électronique et gaudriole. Côté