«Laboratoire de groove universel», peut-on lire sur la page d'accueil de leur site Internet. S'agissant du plus fécond duo en orbite dans les musiques actuelles à l'échelle planétaire, l'accroche n'est pas usurpée. C'est que Bumcello brouille, interpelle et fait se télescoper folklores du monde et techno, funk, dub ou rock dans une débauche rythmique en perpétuelle improvisation. Le tout brassé sous l'effet d'autosamples que Cyril Atef, batteur tout-terrain, et Vincent Segal, violoncelliste électrique, contrôlent souverainement. De leurs deux itinéraires étrangement en contrepoint, découlent leurs énergies complémentaires. La jeunesse berlinoise côté punk de Cyril et les études au conservatoire de Reims pour Vincent, complétées par les enseignements de voyages musicaux (Etats-Unis, Brésil...), auront servi, à l'un comme à l'autre, de base de transgression pour se frayer sa propre identité. Avec un CV déjà chargé (M, Susheela Raman, Keziah Jones, Julien Lourau...), le tandem continue de multiplier les expériences (un album de ses duos, T-Bone Guarnerius, ou des incursions en terre hip-hop avec Quannum ou Blackalicious pour Vincent, un frappé jazz chez Yves Robert et une virée afro-beat avec Ghetto Blaster pour Cyril) mais se réserve pour une impressionnante tournée à l'occasion de la fraîche sortie du double live Get Me (Tôt ou Tard), capté entre Vendôme, Berlin et Prague. Leur concert sans playlist et improvisé se charge toujours de l'humeur ambiante, donc bumcellophiles, à
Critique
Quand notre coeur fait Bumcello
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publié le 24 octobre 2003 à 1h32
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