Moins célèbre en France qu'un Richie Hawtin (Plastikman) ou un Jeff Mills, Daniel Bell n'en est pas moins un acteur capital de l'histoire techno de Detroit. DJ et producteur, né à Sacramento en Californie avant de s'installer dans le Michigan, il est d'abord l'associé de Richie Hawtin et John Acquaviva au sein du label Plus 8 Record pour une série d'hymnes basiques qui vont enflammer les raves européennes. Durcissant le ton, tournant le dos aux racines soul et disco des parrains noirs pour composer une techno blanche et sèche qui reste prodigieusement funky malgré son extrême dépouillement.
En 1994, sous l'alias DBX, il compose l'immense Losing Control, une bombe obsessionnelle dont le succès donnera naissance à tout un courant minimal inspirant des producteurs aussi divers que Green Velvet, Thomas Brinkmann ou les Chemical Brothers. Mais son activité au sein de sa structure de distribution, 7th City, l'accapare. Il est aussi l'un des premiers à prendre conscience de l'essoufflement de la scène américaine. La relève vient d'Europe et plus précisément d'Allemagne où le son minimal qu'il a contribué à lancer est très populaire. Installé à Berlin où Richie Hawtin vient d'ailleurs de le rejoindre , il s'est signalé récemment par deux remarquables CD mixés, The Button Down Mind of Daniel Bell et sa suite sur l'excellent label français Logistic qui sort aujourd'hui une compilation de ses meilleurs titres, Blip, Blurp, Bleep : The Music of Daniel Bell, prétexte à ce passage derri