Dans un premier temps, on a pensé à un canular. Et puis, l'affichage dans le métro faisant foi, il a bien fallu se rendre à l'évidence. Admettre l'impensable. Encore plus fort que Emile et Image, The Sex Pistols, ou les Bérurier Noir : les Doors se reforment. Enfin, à un ou deux détails près. A commencer par le nom puisque, pour d'obscures raisons contractuelles assorties de poursuites judiciaires un brin sinistres , il faut désormais parler de The Doors of 21st Century. Une fois le distinguo opéré, on notera aussi quelques aménagements à peine décelables au niveau artistique. Absent depuis des lustres (il ne venait même plus aux répétitions), le chanteur, un certain Jim Morrison, n'a eu que ce qu'il méritait : rayé des cadres. A sa place, c'est le dénommé Ian Astbury un gars sérieux, même s'il n'a de Cult que le nom du groupe dans lequel il bramait auparavant qui va occuper les avant-postes (au moins, Val Kilmer, ça aurait été drôle !).
De même, le batteur vintage John Densmore, ne figure pas dans l'équipe type. Un temps remplacé par l'ex-Police, Stewart Copeland (qui a également engagé des poursuites contre les margoulins), c'est maintenant l'immense Ty Dennis qui s'y colle, sans oublier le bassiste Angelo Barbera. Génial !
Heureusement, demeure l'essentiel : le clavier Ray Manzarek et le guitariste Robbie Krieger, gardiens du temple, le cuir tanné, mais encore partants pour gratter quelques dizaines de milliers de dollars. Et également, n'en doutons pas, pour l'a