«Fill me with acid» («remplis-moi d'acid»), c'est le cri de guerre du retour de Josh Wink. Replié sur sa base de Philadelphie depuis l'échec, tant artistique que commercial, de son Herehear, l'album à grand spectacle enregistré en 1998 pour Sony, le DJ végétarien et antidrogue célèbre pour ses interminables dreadlocks décolorées (aujourd'hui taillées) est resté discret ces dernières années. Sa carrière de producteur en demi-sommeil pour se consacrer à la gestion de son label Ovum (King Britt...), on aurait oublié ce pilier des raves du début des années 90 s'il n'avait pas signé deux beaux cd mixés (Profound Sounds 1 et 2).
Déjà sorti en Amérique en 2003, son nouvel album, 20 to 20 (distribution Chronowax), arrive aujourd'hui en Europe en version rallongée de cinq titres. Clin d'oeil nostalgique aux précurseurs de Chicago (DJ Pierre...) et de Londres (A Guy Called Gerald...), ce disque élégiaque est une déclaration d'amour à la TB 303, le générateur de basse synthétique du fabricant japonais Roland dévoyé par la génération techno pour le son «acid» (rien à voir avec la drogue, faut-il le rappeler) qu'il génère. Sans toujours retrouver la flamme géniale de ses tubes Higher State of Consciousness ou Don't Laugh, cet hommage à l'acid house de ses débuts est suffisamment puissant (The Bass, Late Night Acid...) pour enchanter les plus exigeants fans de «smiley». Autre excellente surprise, l'Américain est également de retour derrière les platines du Rex pour une soirée gratuite où l