Menu
Libération
Critique

Garden parties

Article réservé aux abonnés
publié le 4 juin 2004 à 0h54

La musique, les poètes, la nuit... ont leur fête, les Jardins ont la leur depuis 2003. Pour ce deuxième «Rendez-vous» organisé par le ministère de la Culture et le Comité des parcs et jardins de France, 1 300 lieux à arpenter. Dans cette surabondance, chacun choisira ses parterres. Car l'intérêt de cette manifestation culturelle, c'est évidemment de donner à relire l'histoire française des jardins, du Moyen Age à la Renaissance, de Le Nôtre au Romantisme, à travers des jardins «remarquables», qui sont autant de restaurations, pastiches ou recréations. Ou en se replongeant à l'ombre de la jeune fille rangée que fut Simone de Beauvoir, lors de la visite du parc de Meyrignac, et d'y faire un peu de botanique (1). L'écrivain a écrit dans ses Mémoires : «Nous passions l'été en Limousin... Mon grand-père... me disait le nom des arbres... Cèdres, wellingtonias, hêtres pourpres, araucarias...»

Il faut ajouter à toutes ces évocations du passé, les créations contemporaines comme le nouveau jardin transfrontalier des Deux Rives du Rhin, reliant Strasbourg et Kehl. Mur d'eau, vagues végétales, tour en sapin argenté et passerelle aérienne en sont les atouts à découvrir.

Mais, parallèlement à ces journées patrimoniales, on pourra vagabonder dans d'autres allées, celles qui poussent hors des pelouses battues. En Ile-de-France, le CAUE du Val-de-Marne (2) propose des promenades plus inattendues, au fil de la banlieue, de la Bièvre à Gentilly, d'Ivry à Champigny. Là, c'est l'urbanisme, la géog