God Save the Kranes (littéralement «Que Dieu sauve les grues»), festival pluridisciplinaire organisé par l'association Nautilosh, a la particularité de se dérouler sur le Stubnitz, un cargo en provenance de Rostock, en Allemagne, amarré jusqu'au 15 octobre au port de Dunkerque. Un peu à l'image de l'ancien pétrolier affrété par la Mano Negra et Royal de Luxe en 1992 pour sillonner les mers d'Amérique latine, le Stubnitz jouit d'une seconde jeunesse au service des artistes et musiciens d'Europe du Nord. Doté d'une salle de concert et de tout un appareillage audiovisuel et numérique dont l'équipage use à chaque escale pour glaner les sons du moment, le bateau effectue cet automne sa première halte en France. Et devient donc, pour quelques jours, le centre névralgique d'un festival croisant musiques électroniques, fret artistique et théâtre.
Dès ce soir, la compagnie de marionnettes et de manipulation d'objets Antie-Rouill (Dunkerque) transformera le Stubnitz en bateau fantôme, à l'aide de projections de vidéos et d'un travail sur les ombres et les ambiances sonores. Demain, la manifestation se prolongera sur les quais avec le vernissage des Trois Containers, un projet mené par l'association Container (déjà affiliée au Batofar et à la Guinguette Pirate) en collaboration avec la Friche la Belle de Mai à Marseille.
Les plasticiens Jan Stropdaf (Pays-Bas), Haïm Afri (Israël) et Mariuz Grygielewicz (Pologne) ont chacun investi un container pour composer finalement un musée d'art cont