Né avec la première génération des salles musicales, au milieu des années 80, le Confort moderne à Poitiers (Vienne) fait partie de ces lieux qui au fil des ans ont su se bâtir une honorable respectabilité dans le panorama musical français. En vingt ans, l'endroit est devenu une halte obligée pour tous les ténors de la pop indépendante en visite dans le pays. Servie par le travail de l'association L'oreille est hardie, une équipe de francs-tireurs qui, à défaut de moyens mirobolants, ont mis du coeur à l'ouvrage, la salle célèbre ses vingt ans ce week-end. Tout un aréopage de plasticiens, photographes et musiciens sont conviés à souffler les bougies.
Les festivités s'ouvent ce samedi à 15 heures par le vernissage de l'exposition Ruptures des évidences dirigée par la plasticienne américaine Rita Ackermann. Entendue comme «la remise en question des schémas de vie morale et comme mode de construction d'une exposition collective laissant une grande place aux accidents et coïncidences», ces «ruptures» mettront en présence les travaux d'une vingtaine d'artistes.
On y retrouvera les corps de jeunes femmes attachées au plafond ou jetées à terre du Japonais Nobuyoshi Araki, les photographies du cinéaste américain, proche de Larry Clark, Harmony Korine, les installations d'Agathe Snow ou Brian Degaw, les peintures de Josh Smith et les panneaux agrégeant dessins, photos et mots griffonnés de l'ancien skateur devenu rockeur arty Mark Gonzales. Dès 16 heures samedi, la scène du Confort acc