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Libération
Critique

La guitare dans tous ses états

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publié le 29 septembre 2005 à 3h29

Flamenco, jazz (avec Jean-Pierre Llabador), swing manouche (avec les frères Ferré), guitare classique (avec Gérard Abiton), musique brésilienne (avec Badi Assad), chanson française (avec Olivia Ruiz), fado, rock, jazz oriental (avec Rabih Abou Khalil)... toutes les possibilités offertes par la guitare sont explorées pendant deux semaines à Montpellier et dans deux villes alentour.

Avec un programme délibérément melting-pot, comme le montrent ces deux points d'orgue du festival : le retour sur scène, après six années d'absence, de Guy Béart (le 7 octobre), et une nuit Flamenco puro (le 15 octobre), qui réunit trois monstres sacrés espagnols (Duquende, Joaquin Grilo et Tomatito). Le mélange d'autant de genres ne risque-t-il pas de provoquer la confusion ? «Peut-être, admet Talaat El Singaby, Egyptien de naissance, Montpelliérain d'adoption, et directeur des Internationales, mais nous avons la reconnaissance du public avec nous.» En effet, parties de rien il y a dix ans, les Internationales de la guitare sont devenues un des grands rendez-vous culturels de la région, fières de 25 000 spectateurs et surtout, d'un autofinancement exceptionnel de 45 %. Un succès populaire qui s'explique par la sensibilité très guitare du Languedoc-Roussillon, terre d'accueil d'un Georges Brassens comme d'un Manitas de Plata (82 ans, qui vit toujours à Montpellier), et plus largement de deux importantes communautés, l'une gitano-espagnole, l'autre maghrébine, toutes deux unies dans l'amour de la cor