Deux légendes sur le retour occupent la Java ce soir. Deux icônes vénérées par les férus du pop-rock américain des années 80 : Peter Case, ex-Nerves (1976-1977) puis Plimsouls (1980-1985 et de nouveau en 1997), et John Doe, ex-X (1980-1994).
Pour qui affectionne les mélodies ouatées portées par une rare énergie électrique, la powerpop des Plimsouls reste un précieux souvenir. L'enthousiasme des critiques n'empêchera pas le groupe de Los Angeles de se désagréger dès 1985. Peter Case, leur guitariste-chanteur, explorera dès lors une veine pop-folk singulière. Pour justifier une amplification désormais minimale et des chants plus plaintifs, Case confiait à la sortie, en 1986, de son premier album solo : «L'intensité ne réside pas dans le boucan.» Une petite dizaine suivront, aux influences diverses, jusqu'au dernier en date, Crooked Mile, prétexte à ce concert parisien.
Le virage de John Doe est encore plus radical. Après avoir porté la basse et le chant de X, mythique groupe punk de Los Angeles dans Moins que zéro, Bret Easton Ellis ne cesse de faire référence au groupe , Doe s'est lancé en 1990 dans une carrière musicale solo countrysante, puis, parallèlement, d'acteur (à la télé notamment).
Mais c'est un troisième larron moins connu qui est l'origine de cette soirée : Michael Weston King. Admiré par Townes Van Zandt, ce songwriter anglais partage avec Peter Case une passion pour le club de foot Manchester United. Lors d'une rencontre au festival d'Austin (Texas), Case a prov