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Libération
Critique

Le chef-op mis en lumière

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publié le 8 décembre 2005 à 4h52

C'est par la projection du film de Laurent Cantet, Vers le sud, que s'est ouvert mardi le festival l'Industrie du rêve dédié aux techniciens du cinéma. Cette sixième édition, consacrée à la lumière et placée sous l'égide de Henri Alekan, mort en 2001, alterne projections et colloques. Après les monteurs ou les chefs déco, ce sont les techniciens de l'image dont l'art est ici distingué.

Parmi les films présentés, quelques premiers longs métrages rares comme le Combat dans l'île d'Alain Cavalier, la Légende du grand judo d'Akira Kurosawa ou Trains étroitement surveillés (oscar du meilleur film en 1968) de Jiri Menzel. Mais aussi Tant qu'il y aura des bêtes, un documentaire expérimental de Brassaï, l'Armée des ombres de Jean-Pierre Melville (en hommage au chef opérateur Pierre Lhomme) ou Tropical Malady de Apichatpong Weerasethakul. Autant de mises en lumière différentes pour alimenter le colloque (8, 9 et 12 décembre) qui porte sur les enjeux esthétiques et économiques de l'image alors même que les métiers du cinéma sont en pleine mutation numérique. Avec pour invités les chefs opérateurs Raoul Coutard (qui fit tandem avec Jean-Luc Godard sur quatorze films), Roger et Maurice Fellous, Renato Berta, etc.

Ce week-end, une carte blanche à Sarah Moon et William Klein permet de voir ou revoir Lumière et compagnie (tourné par la photographe en 1996) et Qui êtes-vous Polly Magoo ? un film de 1966 du photographe américain sur l'intox, la mode et les médias. Un éclairage toujours fulgura