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Critique

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publié le 8 mars 2006 à 20h33

Sa réputation, dit-on, n'a guère dépassé les limites de la (grande) banlieue, d'Albuquerque, Nouveau-Mexique, où cohabitent le genre tex-mex et le rock amérindien. Pourtant, le chanteur et compositeur Eric McFadden, phénomène de la guitare (il sonne comme un Paco de Lucia qui aurait trop écouté Link Wray et chopé le virus caraïbe au contact de Taj Mahal) est un vétéran de la scène West Coast, dont le nom a été associé à quantité de formations bizarroïdes, dont Liar, Angry Babies, Alien Lovestock, IZM, Stockholm Syndrome et Holy Smokes. Il a même accompagné son confrère gratteux cacochyme Bo Diddley, fréquenté le bluesman rookie Keb'Mo, viré un temps metal au contact de Living Colour, et joué les utilités rythmiques derrière l'ancien pape de Parliament/Funkadelic : George Clinton. Mais surtout, sous l'appellation Eric McFadden trio, ou tout simplement en solo, il a gravé quelques remarquables CD, dont Devil Moon, commercialisé l'an passé sur le label Bad Reputation, qui comprenait notamment une relecture épurée du Being For The Benefit of Mr. Kite de Lennon et McCartney. Depuis, l'inventeur du «gypsy blues», genre combinant volontiers ambiances swamp folk et rythmes rancheros, est retourné en studio pour y fignoler un Dementia en deux volets, incluant quelques thèmes aux intitulés insolites dont Sicko Gets The Girl ou El Pollo De Amour. Ce soir, de passage à Paris, Eric McFadden se produit à la Java. Après quoi, il filera honorer son nouveau contrat, au service du Eric Burdon