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Libération

«Marly», le roi

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publié le 28 octobre 2006 à 23h51

Depuis un mois et demi, un gentil pastiche hip-hop n'en finit pas de «buzzzzzer». Du blog lillois le plus underground au JT de 13 heures de Jean-Pierre Pernaut, d'Ecrans.fr (by Libération), qui évoquait l'affaire dès le 23 septembre, à RTL. Rappelons brièvement l'affaire Marly-Gomont pour ceux qui rentrent d'un mois d'isolement sur un aérodrome désaffecté du Malawi. Forte de 500 habitants environ, Marly-Gomont est une authentique commune de l'Aisne. Elle est devenue en quelques jours la plus célèbre de France. Un peu comme ces villages starisés par un fait divers médiatique (Lépanges-sur-Vologne, Thorigné-sur-Dué...), ou un film de Bruno Dumont (Bailleul, Pas-de-Calais). En plus drôle. Le village de Marly-Gomont sert de décor bucolique à Kamini, rappeur malicieux et dreadlocké dont le flegme rappelle un peu Doc Gynéco jeune. Le clip amateur a été plébiscité par des millions d'internautes. «Je viens pas de la cité mais le beat est bon, chante-il, en évoquant son enfance de seul Noir du coin, je viens pas de Paname mais de Marly-Gomont.» Comme Oxmo Puccino pour les lascars du XIXe, Kamini dédicace son rap rural «à tous les gars des petits patelins». Les majors ont sauté sur Kamini et son pouvoir magique de métamorphoser une simple démo en hit. Mais tout le monde s'est arrêté à son aspect «miracle Internet». Or, sous ses dehors de rustique pastiche, titre et clip valent mieux. La maire du village Odile Gourlin l'a bien dit à l'AFP : «[Kamin