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Libération

Born to be Wilde

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publié le 4 novembre 2006 à 23h57

Un retour de Kim Wilde était-il envisageable, autrement qu'en égérie publicitaire d'une chaîne de coiffeurs franchisés ? La réponse est oui. Dans un JT de France 2, on apprend son come-back scénique en 2007. Dans un bar parisien, le Truskel, Kids in America déclenche un début d'émeute de vingtenaires sur le dancefloor. Enfin, dans Dans Paris, le film grave-léger de Christophe Honoré, Cambodia occupe une fonction stratégique, à l'instar de Ceremony, de New Order, la madeleine sonique de Sofia Coppola dans Marie-Antoinette. Là, c'était une scène de bal flamboyante. Ici, c'est une musique de chambre dépressive. Dans les deux cas, il s'agit d'une séquence de bonne régression de trentenaire. Carabinée, dans le cas de Paul (Romain Duris). A la suite d'une rupture avec Anna (Joanna Preiss), le jeune homme se réfugie à Paris chez son père Mirko (Guy Marchand). Appartement étriqué de résidence moderne. Chacun sa chambre en théorie. Mais totale promiscuité en pratique. Epuisé, effondré, il ne quitte presque plus son lit. Barbe de vingt jours. Gueule de déterré. Quasi aphasie. Son frère Jonathan (Louis Garrel) bouffonne pour lui arracher des sourires. Rien ne marche. Dans sa chambre d'adolescent, devenue son ultime refuge, il se saisit d'un 45 tours. C'est un drôle d'objet en forme de bouée de sauvetage vinyle. Trouée en son milieu, elle était couramment utilisée au siècle dernier pour écouter de la musique. Le 45 tours en question, c'est donc Camb