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Libération

Plus pure sera la chute

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publié le 27 janvier 2007 à 5h41

Une petite ironie s'est cachée dans une publicité pour Air France. Sauras-tu la retrouver ? On la baptisera par commodité «Ponton & Piscine». La scène se passe dans une incroyable maison en images de synthèse, avec piscine à débordement extraplate. High-tech et hygiéniste. Ici un homme et une femme plus que parfaits, en tenue de bain, en quasi 3D, lézardent au bord de la piscine. L'homme se tient assis, au soleil. Puis il se lève et déambule sur la margelle. La femme plonge, troublant à peine l'eau fraîchie par le marbre de synthèse. Elle ressort de l'onde en se caressant les cheveux vers l'arrière. Nous arrivons au signal sonore et lumineux qui nous intéresse. Trois accords de guitare exténués qui ponctuent cette courte séquence (45 secondes) de luxueuse glande neurasthénique. Un chant féminin lâche «Between the Miles...». Une autre voix off lui succède. Une voix d'hôtesse. Qui éclaircit suavement le véritable et publicitaire objet du film : «Madame, monsieur, nous commençons notre descente. Nous vous invitons à regagner votre siège.» On a compris que cette piscine figure en fait un genre d'A340 décapotable d'Air France. Les transats design, où s'installent, côte à côte, paisiblement, notre cyber Gédéon et sa turbo Bécassine, deviennent par magie graphique les sièges «8 A» et «8 B». Face à la mer et l'horizon, les deux passagers attendent tranquillement l'atterrissage. Seulement voilà. A chaque fois que surgit ce spot, sa musique, et surtout depuis qu'un fin l