Première image. En gros plan, deux mains tentent de tenir une place de concert des Naast. Avec difficultés, car une Chupa Chups et un Carambar gênent. Légende : «Surtout, ne parle pas aux gens qui te proposent des places de concert des Naast.» Deuxième image : une affiche rouge «Alerte enlèvement». Elle reprend le logo du ministère de la Justice. Sur la photo de l'affiche, devinez qui ? Les Naast, évidemment. Sur cette page My Space très méchante, une chanson appelle même ironiquement au meurtre symbolique : «Beat the Naast/With a Base Ball Batte.» Mais qui en veut donc à ce point à ce si jeune groupe, originaire de Joinville-le-Pont, composé de gentils baby rockers ultra lookés et régulièrement érigés par Rock & Folk en leaders improbables d'une nouvelle scène rock française ? Les animateurs du site trouvent sûrement le groupe surmédiatisé, eu égard à ses qualités musicales et scéniques réelles (avec quelques autres comme The Brats, The Plasticines...). Certes. Mais pourquoi les Naast suscitent-ils cette envie irrépressible de leur tirer les cheveux, au point d'être élu «Pire groupe de fils à papa rebelles avec des mèches et du gel» par les Gérard Music Awards. Risquons une hypothèse. D'abord, ils sont jeunes, très jeunes. Beaux assez beaux. Habillés, très habillés. Inutile de relire Pasolini pour se souvenir que le «jeune» reste un scandale ontologique permanent, une menace sexuelle ambulante. Or lorsque les plus jolies filles
Accord parental indispensable
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par Emmanuel PONCET
publié le 24 février 2007 à 6h17
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