Luz n'a pas seulement des moustaches au nez. Le dessinateur a également de la suite dans les idées. Dans Claudiquant sur le dancefloor, son album consacré à la musique de jeune, le DJ résident de Charlie Hebdo (et Libération) mettait en BD son choc à l'écoute de Losing My Edge de LCD Soundsystem. C'était en 2005. La dernière bulle laissait présager un avenir incertain. Légende : «Et pendant ce temps, en France, le renouveau c'est Vincent Delerm.» Une touche finale d'agacement qui s'est transformé en abcès de fixation purulent. Cela donne J'aime pas la chanson française, interprétation sauvage d'un «fait social» indiscutable : La Nouvelle Scène française a envahi notre paysage sonore. Anaïs, Carla Bruni, Olivia Ruiz, Benabar, Biolay, Raphael... Tous ont investi notre «soundscape» sans nous demander notre avis. Luz s'autoproclame vengeur (non) masqué, envoyé spécial sur le front d'un étrange et persistant consensus : celui qui règne autour de la chanson française. Un peu comme dans les années 80 lorsqu'on nous suggérait de rouler en Renault la voiture, pas le chanteur pour participer à l'effort national. On suit donc entre autres planches hilarantes les aventures de Vincent Delerm : son nombril baptisé Bibile décide de «splitter» pour une carrière solo... tandis que l'auteur de Fanny Ardant s'essaie à la chanson engagée : «Antisocial, tu perds ton anchois.» Mais outre les innombrables têtes de turc tendrement l
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