Un mètre de neige sous le soleil, New York est le décor idéal pour retrouver MGMT. Un groupe de conte de fées. Par la grâce de son guitariste et chanteur, Andrew VanWyngarden, angelot blondinet et rêveur. De son clavier et choriste, Ben Goldwasser, à l’impassibilité compacte de Playmobil. De ses chansons relevant de la plus précieuse orfèvrerie pop et psychédélique. Et enfin, parce que son premier album, Oracular Spectacular, paru en 2008 et salué comme il se devait dans Next en juin de la même année, s’est depuis écoulé à 2 millions d’exemplaires. Un score ahurissant pour une industrie du disque moribonde, pour des garçons jouant, de surcroît, la carte des beaux-arts, même si – écrivions-nous alors –, MGMT n’est pas un groupe de faiseurs rétro et a su trouver son langage en piochant dans le meilleur des Kinks, des Beatles, du Pink Floyd des années Syd Barrett, de l’Utopia de Todd Rundgren, de l’electro- funk de Prince et du rock synthétique des Cars.
Pour discuter du bien nommé Congratulations, nouvel album plus drôle, plus intelligent, plus dansant encore – si on aime jerker sur tous les tempos –, c'est tout le groupe qui s'est déplacé cette fois-ci de Brooklyn à Manhattan, dans le loft du petit label qui l'a découvert et conduit chez Sony, qui a mondialisé l'art de ses deux principaux créateurs. «J'aime l'écriture ambitieuse et aventureuse de Ben et Andrew, les structures inhabituelles de leurs chansons, mais aussi leur façon de ne pas se prendre au sérieux, de cu