Grenoble envoyé spécial
Depuis le 14 décembre, Olivier Alavoine est un homme qui résiste à la peur. Depuis ce vendredi d'hiver, ce concepteur en micro-électronique n'a pas revu sa femme. Dans leur maison de Seyssin, en banlieue grenobloise, lui et ses trois petites filles attendent l'arrivée des beaux jours et la fonte des neiges qui permettra d'entamer un nouveau cycle de recherches dans les montagnes environnantes. Là où Laurence Alavoine a disparu. Ce 14 décembre, vers 15 h 30, elle a garé son AX blanche sur le parking du col du Coq, dans le massif de la Chartreuse. Puis emprunté un chemin de randonnée en direction de la prairie de la dent de Crolles. Quelques centaines de mètres derrière elle, un autre promeneur s'engage sur le sentier. Pendant plusieurs minutes, il voit la randonneuse progresser. Ce témoin bifurque. Pour l'heure, il est le dernier à avoir vu Laurence Alavoine.
Appel à témoins. «Zone de recherches d'environ 900 hectares, terrain très accidenté constitué de barres rocheuses, de lapiaz, de forêts denses; de nombreux sentiers parcourent cette zone», ont écrit les CRS à l'issue de quatre jours de recherches intenses. Hélicoptère, chiens de montagne, pompiers, bénévoles, jusqu'à une centaine de personnes ont ratissé le secteur, après que le randonneur qui suivait Laurence Alavoine eut alerté les secours en entendant l'appel à témoins lancé sur France 3. Selon plusieurs sources proches de l'enquête, la découverte d'un corps au printemps n'est pas rare, ni très f