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Libération

L'après-Elf explosif de Jack Sigolet

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Le 13 mars, l'ex-banquier du groupe était la cible d'un troisième attentat.
publié le 30 mars 2002 à 22h45

Genève envoyé spécial

A Genève, Jack Sigolet a fermé tous les volets de sa villa et pris ses cliques et ses claques. Direction le sud de la France. Le 13 mars, à 22 h 30, l'ancien patron de la Fiba ­ Banque française intercontinentale, ancien bras financier du groupe Elf ­ a été victime d'une tentative d'attentat, à Corsier, à 9 kilomètres de Genève. Une charge explosive ­ de la dynamite ­ a fait voler en éclats les vitres de sa piscine intérieure, située en rez-de-jardin. La déflagration a résonné dans les alentours, jusqu'aux rives du lac Léman, situé à 200 mètres. Cette villa, Jack Sigolet l'avait achetée en 1992, lorsqu'il avait décidé de devenir résident suisse, suivant l'exemple d'une petite dizaine de cadres d'Elf-Aquitaine, tels Alfred Sirven ou André Tarallo. Elle s'appelle le Castelet. C'est une grande maison de style provençal, voisine des premières vignes de la campagne genevoise. Un filet de sécurité rouge et blanc reste posé dans le parc. L'attentat à la bombe étant rarissime de ce côté des Alpes, le ministère public fédéral est saisi de l'enquête.

Intimidation. L'ancien banquier d'Elf, 66 ans aujourd'hui, s'est muré dans le silence après l'attentat. Il reçoit des menaces depuis quatre ans. Il a déjà été victime de deux tentatives d'intimidation à l'explosif. En 1998, il est chez lui à Vaucresson, quand un coup de téléphone l'avertit que sa voiture est en feu, de l'autre côté de la rue. En 1999, près de Sainte-Maxime, c'est la voiture de sa femme qui explose. Un