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Libération

En Finlande, la vieillesse est un âge d'or

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L'heure de la retraite est repoussée. Les patrons sont invités à garder les plus de 54 ans.
publié le 10 novembre 2005 à 4h29

Malmö (Suède)

de notre correspondante

Comment faire face au coût croissant du vieillissement de la population tout en retardant le moment où la main-d'oeuvre viendra à manquer ? La Finlande est l'un des premiers pays à s'être penchés sur la question. Et pour cause. Ces vingt prochaines années, sa population (5,2 millions d'habitants) devrait vieillir plus rapidement que celle de la majorité des autres pays de l'OCDE. En 2025, un quart des Finlandais aura plus de 65 ans et, si l'âge du départ en retraite ne recule pas, 900 000 personnes devraient quitter la vie active d'ici à 2020.

Mobilisés, les pouvoirs publics et les partenaires sociaux sont parvenus à un consensus dès le milieu des années 90 : sans un retournement de la tendance, le système des retraites ne résisterait pas longtemps. «Il est apparu très vite qu'il fallait non seulement accroître l'activité des seniors mais aussi réduire l'âge moyen de départ en retraite», résume le sociologue Robert Arnkil.

En 1997, la Finlande lance un programme quinquennal «pour le respect de ceux qui vieillissent», avec un mot d'ordre : «L'expérience est une richesse nationale.» Une vaste campagne est organisée en direction des patrons, «dont l'attitude doit changer si nous voulons faire des progrès», affirme Juhani Ilmarinen, directeur de l'Institut de la santé au travail à Helsinki. L'accent est mis sur la formation des seniors et l'adaptation de leurs postes de travail. Les chefs d'entreprise qui le souhaitent sont conseillés par des er