So der NATO allianz shal noch eine time bombarde Serbia, in eine most dramatische und controverse operatione por save job platz chez CNN (1).» Ou encore : «Bul bouger... Waay, dafa garaaw ! Waa jii dafa pertirbe. Man, problèmes yi noo ma deplaane fii ma nekk... En tout cas, kooku du sama afeer (2).» Ces langues inconnues vous semblent vaguement familières ? Pas étonnant : elles sont peut-être l'ébauche de ce qui se parlera d'ici un siècle dans les villes européennes et les capitales africaines.
La première, c'est de l'europanto. Une langue extrêmement drôle inventée par jeu par Diego Marani, traducteur au Conseil des ministres de l'Union européenne à Bruxelles. Cet Italien, qui maîtrise parfaitement plusieurs langues européennes (français, anglais, néerlandais, finlandais), affirme que l'europanto se parle tous les jours dans les couloirs de l'UE entre les vingt mille «eurocrates» «tout le monde mélange toutes les langues» et qu'il n'a fait que pousser cette logique à l'extrême. La deuxième, c'est un échantillon du parler des rues de Dakar, un mélange de français et de wolof, une langue hybride de plus en plus parlée dans la capitale sénégalaise. Ces deux idiomes sont-ils vraiment les premiers signes des langues que nous parlerons demain ou juste d'éphémères épiphénomènes ? En tout cas, ce sont des productions passionnantes pour les linguistes. Parce que les langues sont en perpétuelle évolution : l'indo-européen a donné naissance au latin, qui a donné naissance au frança