Il est minuit. Tokyo s'éveille. On est au Baron de Paris, la nouvelle boîte de nuit tokyoïte lancée en fanfare, le 27 octobre, par le grapheur André (Mr. A) dans le cul-de-sac désormais le plus couru du quartier Minami-Aoyama, le long de l'avenue 246. Escalier en colimaçon, photos noir et blanc, moquettes et fauteuils rouges et mauves, piano à queue et décor feutré, le Baron, c'est Paris à Tokyo. Saint-Germain chez les Nippons. André et ses geishas parisiennes (Olympia Le Tan et consoeurs) ont réussi leur coup. Flash-back 80's, rocks délurés, vieux discos et Duran Duran : un son qui détone dans les tympans tokyoïtes. Pour la soirée d'inauguration, hommage à Serge Gainsbourg à l'occasion de la sortie dans les bacs de la compil japonisée Monsieur Gainsbourg revisited. Le Sorry Angel des Franz Ferdinand électrise les midinettes et les minets. Tout comme l'amusant Poupée de cire, poupée de son revu par la chanteuse japonaise Norico et son alter ego Captain Funk (bonus track local). Le Baron, classieux et civilisé, attire du beau monde, des gens décalés, d'ici et d'ailleurs : Marc Newson, designer adulé des Tokyoïtes dans le vent, l'essayiste et égérie Kazumiko... André a réalisé son voeu : il a (enfin) son adresse à Tokyo. Un rêve rendu possible grâce à l'aide, entre autres, de Nick Wood, un producteur de Liverpool établi à Tokyo, et d'Eto-san, figure de la fringue et du groupe de mode Marc Styler.
Bloc antisismique. Après le Baron, les noctambules poursuive