Magie d’Internet, la séquence est trouvable sur YouTube en un clic. La scène a lieu sur le plateau de Tout le monde en parle, le talk-show phare du PAF des années 2000. Nous sommes le 16 mars 2002 et Thierry Ardisson reçoit Thierry Meyssan pour son livre 11 Septembre 2001, l’effroyable imposture. L’heure de gloire pour cet essayiste inconnu du grand public. En plus, il est venu avec des révélations. Assis ce jour-là à ses côtés : les comédiens Hélène de Fougerolles, Yvan Le Bolloc’h et Bruno Solo. Ardisson fait monter la sauce, lance les jingles. Il fait du Ardisson. Ambiance populo-mondaine façon club select ouvert à tous.
A ce moment précis, Thierry Meyssan n’est encore qu’une simple curiosité cathodique. Un genre de bon client pour scandale formaté du samedi soir. On sait que son père «a été conseiller de Chaban-Delmas» à la mairie de Bordeaux et que sa mère «dirigeait les œuvres interdiocésaines de la région Aquitaine», annonce l’animateur de France 2. De quoi «montrer que vous êtes un homme respectable». Meyssan sourit, il acquiesce. Après Sciences-Po et un peu de politique au secrétariat national du Parti radical de gauche, il a fondé le Réseau Voltaire, une association pour la défense de «la liberté d’expression».
Récit
Ce qui l’autorise à mettre en doute la «version officielle» des attentats. «Après le 11 Septembre, Thierry Meyssan, vous êtes intrigué par de