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Mémoire

17 octobre 1961 : la tardive reconnaissance d’une «répression sanglante et meurtrière»

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La députée écologiste Sabrina Sebaihi défend, jeudi 28 mars, une résolution visant à «condamner» les crimes perpétrés durant une manifestation organisée par le FLN, où plusieurs dizaines d’Algériens furent tués par la police. Soutenu par la majorité, le texte promet des débats agités à l’Assemblée nationale.
Après la manifestation pacifique du 17 octobre 1961 organisée par le FLN à Paris, contre le couvre-feu imposé aux Français musulmans par le préfet de police Maurice Papon. (-/AFP)
publié le 27 mars 2024 à 10h00

Après le chef de l’Etat, les députés condamneront-ils les crimes du 17 octobre 1961 ? «La société française est prête pour avancer sur ces questions mémorielles», avance, optimiste, la députée écologiste Sabrina Sebaihi. Avec son groupe, l’élue, d’origine algérienne, défend ce jeudi 28 mars une proposition de résolution visant à condamner «la répression sanglante et meurtrière des Algériens commise sous l’autorité du préfet de police Maurice Papon». Organisée par le FLN (Front de libération nationale), la manifestation fut violemment réprimée, et plusieurs dizaines de personnes furent tuées – les estimations des historiens varient. Des «crimes […] inexcusables pour la République», avait reconnu Emmanuel Macron,