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TRIBUNE

63 ans des accords d’Evian : poursuivre le travail de mémoire

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Guerre d'Algérie (1954-1962), un conflit historiquedossier
Alors que la France commémore, ce mercredi 19 mars, les accords qui mirent fin à la guerre d’Algérie, des élus socialistes appellent à ouvrir les archives et à multiplier les reconnaissances mémorielles sur tout le territoire, comme le recommande l’historien Benjamin Stora.
A Paris, le 18 mars 1962, l’édition du «Dimanche-Soir» annonce que les accords d’Evian ont été signés et qu’un cessez-le-feu a été conclu lors des négociations pour la paix en Algérie. (-/AFP)
par Gabrielle Siry-Houari, maire adjointe du XVIIIe arrondissement de Paris, Nadia Benakli, maire adjointe du XVIIIe arrondissement de Paris, Fadila Taieb, maire adjointe du XIIe arrondissement de Paris et Adel Ziane, sénateur de Seine-Saint-Denis, membre du groupe interparlementaire d'amitié France-Algérie
publié le 19 mars 2025 à 10h45

Nous commémorons aujourd’hui les 63 ans du cessez-le-feu issu des accords d’Evian qui mirent fin à la guerre d’Algérie. Entre la remise en cause par le gouvernement de l’accord franco-algérien de 1968, la détention arbitraire de Boualem Sansal par le régime algérien, la polémique autour des propos de Jean-Michel Aphatie dénonçant les crimes de la France lors de la colonisation de l’Algérie, il n’est pas un jour sans que la question de la relation entre la France et l’Algérie ne fasse l’actualité.

La droite française, de Bruno Retailleau à Gabriel Attal, en passant par Edouard Philippe qui, le premier, avait mis sur la table la renégociation des accords de 1968 sur l’immigration des Algériens en France, cède ainsi à une vieille lune de l’extrême droite française.

Le Front national, fondé entre autres par des membres de l’Organisation de l’armée secrète, s’est constitué en partie sur l’obsession de l’Algérie française et demeure fortement marqué par cette question, qui alimente leur logiciel r