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Commémoration

80 ans après le convoi 71 vers Auschwitz, celui de Simone Veil et des enfants d’Izieu : une commémoration empreinte d’inquiétude

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Ce samedi 13 avril se tient au Mémorial de la Shoah à Paris la lecture des 1 500 noms des déportés du convoi 71, parti vers Auschwitz il y a 80 ans. Mais que peuvent la mémoire et l’enseignement de cette tragédie française face au retour de l’antisémitisme sur fond de guerre à Gaza ?
Ginette Kolinka lors de la cérémonie à la mémoire des déportés du convoi 71, le 13 avril 2014 à Paris. (Stéphane Edelson)
publié le 11 avril 2024 à 9h05

«Le 13 avril, nous avons été embarquées à 5 heures du matin pour une nouvelle étape dans cette descente aux enfers qui semblait sans fin. Des autobus nous ont conduits à la gare de Bobigny, où l’on nous a fait monter dans des wagons à bestiaux formant un convoi aussitôt parti vers l’est», raconte Simone Veil dans Une vie, son autobiographie. Le convoi de Simone née Jacob portait le numéro 71.

C’était aussi celui de ses «copines de déportation» Marceline Loridan-Ivens et Ginette Kolinka. Et celui de 34 des 44 enfants d’Izieu, raflés le 6 avril, deux mois avant le Débarquement, puis internés à Drancy. Celui d’Edith Klebinder, qui témoignera lors du procès Barbie avoir vu à son arrivée à Auschwitz le groupe d’enfants «partir sur la gauche