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TRIBUNE

80 ans de la libération d’Auschwitz : pour un hommage aux familles des survivants des camps de concentration

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L’absence de reconnaissance sociale des proches des rescapés contraste avec leur dévouement et leur patience : eux n’ont pas eu les honneurs, ni le soutien psychologique dont ils avaient besoin en tant qu’aidants, souligne le sociologue Denis Monneuse.
Des chaussures prises aux prisonniers exposées au Mémorial et musée d'Auschwitz-Birkenau, un ancien camp de concentration et d'extermination allemand nazi, à Oswiecim (Pologne), le jeudi 23 janvier 2025. (Oded Balilty/AP)
par Denis Monneuse, sociologue, chercheur à l’Université catholique de l’Ouest (UCO)
publié le 27 janvier 2025 à 5h04

Alors que nous commémorons le 80e anniversaire de la libération des camps de concentration, des héros restent dans l’ombre.

Les commémorations sont évidemment centrées sur la mémoire de ceux qui ont été déportés, qu’ils soient revenus ou non, et sont portées par les témoignages des survivants. Mais il conviendrait également de rendre un vibrant hommage à l’entourage des rescapés : leurs parents, leurs frères et sœurs, leurs conjoints et leurs enfants. Car ce sont eux qui ont fait face aux séquelles physiques des survivants, mais aussi et surtout à leurs cauchemars, leurs insomnies et leurs troubles du comportement, pendant des années, parfois des décennies, voire jusqu’à leur mort pour certains.

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