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A la Sorbonne, un colloque pour «cancel» la «culture woke»

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«Islamo-gauchisme», la polémiquedossier
Les deux journées de débats des 7 et 8 janvier s’inscrivent dans un conflit délétère qui dure depuis près de trois ans entre les chercheurs favorables aux études de genre ou dites «décoloniales» et ceux qui n’y voient que l’expression d’un repli «identitaire». Le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, pourrait y prendre part.
Lors de la manif «Stop aux violences patriarcales» organisée par le collectif #NousToutes31, à Toulouse, le 21 novembre 2021. (Patricia Huchot-Boissier/Hans Lucas)
publié le 5 janvier 2022 à 10h19

Une table ronde sur les «dérives du déconstructionnisme». Une autre sur «racialisme et néoracisme». Mais aussi sur «le néoféminisme» ou la «cancel culture». Tel est, en partie, le programme d’un colloque proposé les 7 et 8 janvier par le Collège de philosophie et qui se tiendra dans un amphithéâtre de la Sorbonne (1). Intitulés «Après la déconstruction : reconstruire les sciences et la culture», les deux jours de débat réuniront aussi bien des chercheurs en sociologie, en musicologie ou en linguistique que des polémistes conservateurs, comme le remplaçant d’Eric Zemmour sur CNews Mathieu Bock-Côté, des romanciers comme Pascal Bruckner et Boualem Sansal ou encore l’éditorialiste à Marianne Jacques Julliard et le dessinateur démissionnaire du Monde Xavier Gorce.

L’événement promet de s’attaquer à «la ‘‘pensée’’ décoloniale, aussi nommée woke ou cancel culture», «importée pour une bonne part des Etats-Unis» et qui «monte en puissance dans tous les secteurs de la société». A vocation scientifique, les tables rondes prévues ne sont pas dépourvues d’enjeux politiques. La présence de Jean-Michel Blanquer est en effet