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TRIBUNE

Affaire Dati : remettre en cause l’indépendance de la justice, c’est se disqualifier pour gouverner, par Pierre Yves Bournazel

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Si Rachida Dati est jusqu’ici présumée innocente comme tout autre citoyen renvoyé devant un tribunal jusqu’à la décision judiciaire, en tant qu’élue, elle doit démissionner, ne serait-ce que pour préparer sa défense, plaide le conseiller et candidat de droite (Horizons) à la mairie de Paris, Pierre-Yves Bournazel.
Rachida Dati en visite au centre social et culturel la Croix des oiseaux à Avignon, le 24 juillet 2025. (Clément Mahoudeau/AFP)
par Pierre-Yves Bournazel, conseiller de Paris. candidat à la mairie de Paris, ancien député
publié le 26 juillet 2025 à 6h02

Nous traversons une profonde crise de confiance démocratique. Elle est ancienne. Elle a des causes multiples : politiques, bien sûr, mais aussi économiques et sociales. Elle n’est pas propre à notre pays, mais touche toutes les démocraties occidentales.

​Dans ces moments de grandes incertitudes politiques, ces instants où les risques sont nombreux, nos principes démocratiques et nos valeurs républicaines sont nos plus précieuses protections.

Au premier rang de ces principes, figure l’indépendance de la justice.

​Mardi dernier, des juges d’instruction ont ordonné le renvoi de Rachida Dati et de Carlos Ghosn en correctionnelle pour «corruption et trafic d’influence passifs» et «recel d’abus de pouvoir et de confiance». Cette décision a été prise à l’issue de nombreuses années de procédures – sept ans –, et après que plusieurs magistrats ont eu à connaître de ces faits p