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Libération
De MeToo à WeToo?

Affaire Depardieu : un mois de polémique nationale, et après ?

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Violences sexuellesdossier
Depuis la diffusion du «Complément d’enquête» consacré au comédien, une guerre de tribunes a alimenté la conversation publique, érigeant le cas Depardieu en débat de société de l’ère post-#MeToo.
Gérard Depardieu à Lisbonne, en novembre 2016. (Patricia De Melo Moreira/AFP)
publié le 5 janvier 2024 à 18h45

«Je pense que Gérard Depardieu ne fera plus jamais de cinéma, hélas.» Ce n’est pas d’une «gaieté folle» que Patrice Leconte vient sur le plateau de LCI le 2 janvier pour se repentir de sa présence dans la désormais fameuse tribune de soutien à Gérard Depardieu mise en ligne le 25 décembre au soir sur le site du Figaro. Mais, comme d’autres signataires de ce texte avant lui, le réalisateur qui mettait en scène l’acteur dans le rôle du commissaire Maigret en 2022, «regrette de l’avoir signée». Contraint et forcé de se dédire face à tant de pression médiatique : rarement la publication d’un texte dans la presse un soir de Noël aura autant alimenté la conversation publique. «C’est une agitation à coup sûr méritée, Depardieu n’est pas un ange», admet Leconte.

A quoi s’attendaient les 56 noms, parmi lesquels beaucoup de stars du monde de la culture, en paraphant un manifeste appelant à «ne pas effacer» Gérard Depardieu, actuellement visé par trois plaintes pour agressions sexuelles ou viols et dont l’image a, une fois de plus, été durablement ternie après la diffusion, le 7 décembre,