Du 24 février au 28 mai 2025, à Vannes, s’est tenu le procès de Joël Le Scouarnec, ancien chirurgien accusé de violences sexuelles sur 299 enfants et adultes. Cette affaire ne doit pas être regardée comme un cas rare et isolé. Au contraire, elle se situe à l’intersection de violences patriarcales systémiques que notre société peine encore à nommer : les violences sexuelles faites aux enfants et les violences sexuelles en milieu hospitalier.
Les violences sexuelles ne connaissent ni frontières sociales, ni lieux sanctuarisés. Elles sont un fléau généralisé dans notre société, se manifestant dans le cinéma, le sport, la télévision, au sein de nos familles, et partout où s’exercent des relations de pouvoir. Les prédateurs prennent l’apparence de figures de confiance : médecins, prêtres, entraîneurs, supérieurs hiérarchiques, réalisateurs, acteurs… Leur point commun est de profiter de leur position pour abuser de leur pouvoir et commettre leurs violences.
Principe de précaution
Pourtant, nos institutions et les politiques continuent de ne rien faire, à ne pas croire les victimes. Les enfants qui parlent sont encore trop souvent ignoré·es, culpabilisé·es, ou réduit·es au silence.