L’annonce de l’événement et son timing avait quelque peu surpris. En pleine semaine de tractations politiques et de projections sondagières sur la future Assemblée nationale, l’information avait circulé sur les réseaux sociaux : l’académicien Alain Finkielkraut devait donner une conférence à l’Action française sur le thème «Faut-il être moderne ?» La date de ce rendez-vous était fixée à ce vendredi 28 juin à 20 heures, veille de week-end de premier tour des législatives anticipées. Alors que l’extrême droite caracole en tête des intentions de vote et qu’elle pourrait imposer son Premier ministre à Emmanuel Macron au lendemain du second tour, le 7 juillet, le nom du philosophe dans un débat avec le mouvement nationaliste et royaliste interrogeait.
Finalement, l’intellectuel et polémiste ne sera pas de la partie. Ce lundi matin, l’annonce de l’événement sur le site de l’Action française avait disparu. Joint par Libération, Alain Finkielkraut confirme avoir annulé sa présence au colloque organisé par cette école de pensée fondée en 1899 en pleine affaire Dreyfus. «J’y ai été invité. Y sont allés donner des conférences avant moi Pierre Manent, Marcel Gauchet et Olivier Rey, trois intellectuels irréprochables, explique celui qui envisage comme «un cauchemar» la possibilité de voter pour le Rassemblement national, mais qui pou