Menu
Libération
Interview

Alain Finkielkraut : «Je ne suis ni un scrogneugneu ni un peine-à-jouir»

Article réservé aux abonnés
Dans son dernier essai, le philosophe, spécialiste des sorties de route outrancières, s’en prend violemment aux mouvements féministe, antiraciste, écologiste les accusant de «totalitarismes». Et s’enferme dans une vision nostalgique du passé.
Alain Finkielkraut chez lui à Paris, mardi. (Marie Rouge/Libération)
par Simon Blin, Cécile Daumas et photo Marie Rouge pour Libération
publié le 15 septembre 2021 à 16h03

Il ne veut pas être le «bénisseur espiègle du monde qui vient». Et il le prouve. Dans son dernier essai qui prend la forme d’un pamphlet, l’Après littérature (Stock), Alain Finkielkraut fait la liste de tout ce qu’il déteste, et elle est longue : le nouveau féminisme et son écriture inclusive, les antiracistes qui déboulonnent les statues, les écologistes et leurs éoliennes qui abîment les paysages français, les plots jaunes qui défigurent les rues de Paris (#SaccageParis), les «vitupérations» du rap et le «fracas» de l’electro… Même l’incendie de Notre-Dame n’est pas un accident mais un «suicide» devant tant de «laideur». Contre «l’idéal égalitaire» de la gauche «woke», terme brandi à tout-va pour désigner les militants progre