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Entretien

Amy Dahan : «Les COP sont une course de la lenteur»

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Guerre au Proche-Orientdossier
L’historienne des sciences fait le bilan des négociations de Dubaï à la lumière des précédentes COP. Les guerres en Ukraine et au Proche-Orient auraient pu remiser le climat à l’arrière-plan : il n’en a heureusement rien été, estime-t-elle, tout en relativisant l’enthousiasme de ceux qui parlent d’un résultat «historique».
Lors du discours de Sultan al-Jaber, président de la COP28, le 13 décembre 2023, à Dubaï. (Peter Dejong/AP)
publié le 16 décembre 2023 à 18h06

Une COP n’est qu’une étape dans un long processus. Amy Dahan, historienne des sciences et coautrice, avec Stefan C. Aykut, en 2015 de Gouverner le climat ? 20 ans de négociations internationales (Presses de Sciences-Po), a assisté à dix-sept COP. Elle replace les décisions de la COP28 de Dubaï, achevée le 13 décembre, dans l’histoire des négociations internationales sur le climat et dans le contexte géopolitique actuel.

Que retenez-vous de cette COP28 ?

Je prends acte du fait que ce fut une COP énorme en termes de nombre de participants [100 000, ndlr] qui a eu un écho important. Cela démontre que l’enjeu climatique reste très haut dans l’agenda diplomatique. Cela n’allait pas de soi. Après