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Libération
TRIBUNE

Après la mort de Philippine, changer le paradigme des OQTF

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Ces mesures administratives sont aujourd’hui trop nombreuses, mal ciblées et par conséquent non exécutées. Il faut drastiquement les réduire pour se concentrer sur les personnes véritablement dangereuses, estime Léon Deffontaines, porte-parole du parti communiste français.
En 2020, au centre de rétention administrative (CRA) de Rennes. (Jérémie Lusseau/Hans Lucas. AFP)
par Léon Deffontaines, porte-parole du parti communiste français
publié le 27 septembre 2024 à 18h29

Philippine avait 19 ans. Un âge merveilleux et plein de promesses.

Son assassinat plonge ses proches dans une peine abyssale à laquelle je m’associe pleinement comme des millions de familles effondrées, choquées par ce drame. Personne ne peut imaginer l’immensité de la souffrance des parents liée à la perte de leur enfant, surtout dans de telles circonstances.

Philippine a été tuée par un homme précédemment condamné à 7 ans de prison pour viol, cette peine ayant été assortie d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), une fois sa détention terminée, comme le prévoit la loi.

Hélas, en dépit de la peine prononcée par la justice, notre système a manifestement fait défaut, en laissant la possibilité à ce criminel de se retrouver libre, sans contrôle et de mettre en œuvre ses desseins macabres.

Ce drame signe un nouvel échec dans notre lutte contre les violences faites aux femmes. La mort de Philippine, comme les viols subis par Gisèle Pelicot, vient cruellement rappeler que les féminicides, consubstantielles au patriarcat, ne sont pas des faits divers. Ce sont de véritables fléaux générés par notre