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Billet

Après l’«islamo-gauchisme», vous prendrez bien un peu de «wokisme»

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«Wokisme», le grand méchant floudossier
Jean-Michel Blanquer annonce la création d’un «laboratoire républicain» pour lutter contre l’idéologie «woke» et la «cancel culture».
Le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a décidé de s’attaquer à un problème d’envergure à la rentrée, le «wokisme», via un «laboratoire républicain». (Ludovic Marin/AFP)
publié le 22 juillet 2021 à 18h29

Comment s’annonce votre été ? Celui de Jean-Michel Blanquer, plutôt studieux. Le ministre de l’Education nationale a décidé de s’attaquer à un problème d’envergure à la rentrée. Les inégalités scolaires ? Non. Le «wokisme». Pour ceux qui ne savent pas ce que c’est – parce qu’ils n’ont pas de compte Twitter (soit la plupart des gens) – il s’agit du dernier sujet d’indignation permanente de la droite. La nouvelle star des bons gros dossiers déclinistes de Valeurs actuelles, du Point, du Figaro, de Marianne, et des débats sur Europe 1 (version Bollo), CNews ou Sud Radio.

Le «wokisme», c’est quoi ? On l’expliquait dans Libé : une forme d’«éveil», d’intransigeance, face aux discours racistes, sexistes et homophobes dans les institutions ou les médias. Un état d’esprit, plus ou moins revendiqué par certains militants progressistes, notamment américains, déterminés à combattre les injustices envers les minorités. Dans le Figaro du 18 juillet, Jean-Michel Blanquer,