La guerre en Ukraine a rappelé l’ampleur des exactions commises lors des conflits et la nécessité d’enquêter sur les plus graves : crimes contre l’humanité, crimes de guerre, génocide, disparitions forcées. Pendant dix ans, la magistrate Aurélia Devos a dirigé les poursuites contre leurs auteurs, notamment en tant que cheffe du pôle «crimes contre l’humanité», qui a été intégré en 2020 au Parquet national antiterroriste dirigé par Jean-François Ricard. Dans Crimes contre l’humanité, le combat d’une procureure (Ed. Calmann-Lévy, 2023), un ouvrage personnel publié ce mercredi, où se mêlent enquêtes de terrain, négociations en coulisse, réquisitions, rencontres avec des victimes et leurs bourreaux, la magistrate aujourd’hui en poste au tribunal judiciaire de Lille raconte son expérience d’enquêtrice sur les crimes de masse commis au Rwanda, en Syrie, au Liberia, au Cambodge. Elle souligne l’importance de distinguer deux situations : les crimes de guerre, qui sont des violations du droit international humanitaire, dont la gravité peut varier de l’homicide intentionnel aux destructions de b
Interview
La magistrate Aurélia Devos, après l’attaque du Hamas : «Il faut du recul pour juger un crime de guerre»
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La police judiciaire ukrainienne récupère les corps des personnes tuées lors d'une frappe russe dans le village de Groza, dans l'est de l'Ukraine, le 6 octobre. (Antoni Lallican/Libération)
publié le 25 octobre 2023 à 6h32
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