Professeure de littérature et écrivaine d’origine iranienne exilée aux Etats-Unis, Azar Nafisi a assisté, avec effroi, à la réélection de Donald Trump. Elle dénonce aujourd’hui avec force les attaques contre l’éducation, la littérature et la pensée en général de la part de l’administration Trump, n’hésitant pas à faire la comparaison avec des régimes autoritaires, comme le régime iranien. De ses années d’enseignante dans la toute jeune république islamique, où elle est restée vivre pendant dix-huit ans après la révolution de 1979, Azar Nafisi avait tiré Lire Lolita à Téhéran, best-seller international publié en 2003 et traduit en 32 langues, récemment adapté à l’écran avec Golshifteh Farahani.
Elle relatait l’histoire d’un groupe de jeunes filles lisant des livres classiques interdits, sous l’impulsion de leur professeure qui se voit progressivement retirer sa liberté d’enseigner. Elle doit alors quitter l’Iran et s’exile aux Etats-Unis en 1997. Dans la République de l’imagination, roman écrit en 2014, ma