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Libération
Chronique «Médiatiques»

Barnier et Duhamel, papoti papota, par Daniel Schneidermann

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L’un vient d’être nommé à la tête du gouvernement, l’autre annonce son départ de BFM : Alain Duhamel ne commentera plus l’actualité politique, mais avec le nouveau Premier ministre, ils ont passé l’été au même endroit, où l’option Barnier circulait déjà.
Alain Duhamel lors de l'émission pour le second tour des législatives organisée par BFM TV, le 7 juillet. (Jérome Domine/ABACA)
publié le 7 septembre 2024 à 12h12
(mis à jour le 16 septembre 2024 à 16h54)

Coup de tonnerre sur BFM : c’est la dernière saison d’Alain Duhamel. Truchot-Marshall, abasourdis : «Mais pourquoi la dernière ?» C’est vrai, pourquoi donc se retirer dans la fleur de l’âge, à 84 ans ? Le sortant a préparé sa punchline : «Soit je divorçais de BFM, soit je divorçais de ma femme.» Héroïque, il a choisi.

Le lendemain, s’amorce la tournée interne des adieux chez Apolline de Malherbe, tout aussi incrédule. «Vous allez vraiment arrêter ?» N’exagérons rien, il reste encore une saison. Malherbe : «On va en profiter comme jamais.» Mais tout de même, un Duhamel de moins, quel cauchemar ! Toutes chaînes confondues, ne vont subsister que trois Duhamel, dont une collatérale et un descendant ! Qui donc, désormais, saura coller, détachant les syllabes, les trois éloges appropriés – «je l’ai trouvé énergique, rassembleur et ambitieux» – sur les conférences de presse présidentielles ? Une chape obscure va engloutir le monde. Le patriarche, lucide : «Il y a trop de gens de ma famille.» Ah tiens ! Malherbe n’y avait pas pensé. «Ça vous met mal à l’aise ?» Humblement : «Oui. Déjà sous Giscard, c’était un problème politique. Je n’aime pas quand avec mon frère on est tous les deux à la même heure sur le même sujet.»

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