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Entretien

Bernard Harcourt, professeur à Columbia : «Donald Trump mène une contre-révolution sans révolution»

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Pour le juriste et théoricien américain, le président des Etats-Unis réalise «un coup d’Etat en miniature chaque jour» depuis son retour à la Maison Blanche. En s’attaquant aux institutions, il réactive le paradigme «contre-révolutionnaire» propre à l’histoire du pays.

Donald Trump à Leesburg (Virginie), le 24 avril. (Chip Somodevilla/Getty Images. AFP)
ParSimon Blin
Reporter
Publié le 29/04/2025 à 16h54

Licenciements massifs de fonctionnaires, démantèlement de l’Etat fédéral, expulsion de résidents, attaques contre les juges… Les cent premiers jours tonitruants de Donald Trump s’inscrivent dans une histoire «contre-révolutionnaire» aux racines profondes aux Etats-Unis, rappelle Bernard Harcourt, professeur de droit à l’université Columbia de New York et directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (Ehess). Le spécialiste de l’œuvre de Michel Foucault et auteur d’ouvrages de philosophie politique, dont la Société d’exposition (Le Seuil, 2020), analyse les ressorts de cette méthode de pouvoir qui pourchasse des «ennemis intérieurs» et accapare l’administration au profit du secteur privé.

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