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Libération
«Ré/Jouissances» par Luc Le Vaillant

BHL, guerre et paix

Visionnage du film sur l’Ukraine, réalisé par Bernard-Henri Lévy qui pousse à un soutien unanime, sans réserves diplomatiques ou hésitations pacifistes d’aucune sorte.

«J’aimerais parfois avoir le courage de BHL qui se propulse sur tous les fronts.» Photo issue du film «Slava Ukraini». (Marc Roussel/Arp)
Publié le 21/02/2023 à 6h51

J’aimerais parfois être Bernard-Henri Lévy, mener un juste combat et faire assaut de certitudes, défendre la civilisation et lutter contre la barbarie, représenter le camp du bien et éventrer les dragons fulminants. Comme lui, je me rêve de temps à autre paladin de l’Occident éclairé et chevalier de la démocratie raisonnée, tant celle-ci se frotte de bonté d’âme et reluit de compassion. Mais me rattrape alors par les bretelles un pacifisme hors d’âge et cette idée qu’il n’existe pas de bonnes guerres, juste de mauvaises paix. Reconnaissons que ma distanciation peine à se regarder dans le miroir depuis que Poutine a frappé les trois coups au théâtre des opérations et que le rideau rouge sang s’est levé sur mes défausses.

J’aimerais à la suite de BHL dresser sur le pavois mon assurance pleine et entière. Lui a déjà souffert à Sarajevo, s’est démené pour les Kurdes et revendique jusqu’à ce faux pas en Libye, tant l’infaillibilité n’est pas de ce monde. Le voici spadassin d’une Ukraine renforcée dans son êtr