Dans la cour d’une ferme en plein cœur de la Vendée, alors que le soleil des premiers jours du printemps commence à se lever, deux discussions se croisent de part et d’autre d’une table. D’un côté, on se livre à un concours de sifflements pour imiter le chant du rossignol entendu pendant la nuit ; de l’autre, trois lève-tôt partagent leur expérience de la récente manifestation contre la méga-bassine de Sainte-Soline.
Comme eux, une grosse centaine de personnes s’est réunie, le temps d’un week-end chargé, pour les premières rencontres des Naturalistes des terres. Le but de cette organisation est résumé par son emblème affiché pas loin, le dessin d’une mésange qui porte une clé à molette comme un rameau d’olivier : faire entrer les naturalistes, dont le métier est d’observer la nature, dans un mouvement politique de défense du vivant.
L’ambiance est studieuse entre conférences, ateliers et diverses sortes de travaux pratiques, dont des balades à la découverte de la diversité botanique de la ferme. Seuls motifs de distraction autorisés : le passage